Dimanche 6 décembre 2009 à 15h30

Sillon d’Art, Maboge 8, près de l’église, à +/- 6 km de La Roche-en-Ardenne, N860, direction Houffalize. Réservation indispensable au 084 41 21 92 ou à mf.zwanink@skynet.be. PAF Ad. € 8 ou 5 chèques culture, Enf. € 5 ou 3 cc.
Avec le soutien financier des Tournées Art et Vie de la Communauté française, de la Province du Luxembourg, de la Maison de la Culture Famenne-Ardenne et de ATC Publicités à Hotton.





Folk contemporain
Bernard L’Hoir Ensemble








Bernard L’HOIR piano et composition
Juan Carlos MELLADO guitare et mandoline
Laurence WATERS chant






Dès les années 80, au gré des festivals et des sessions d’enregistrement, Bernard L’HOIR brille parmi les étoiles du FOLK : Pat Kilbride, Raymond Vincent, Maria Kern, Max Vandervorst, ORION, et bien d’autres. Il nous propose à présent de témoigner de son « héritage du temps », un ensemble de compositions originales aux nuances médiévales, baroques, parfois mélancoliques, parfois breugheliennes. Mais aussi très contemporaines : clin d’œil à Fats Waller, Debussy, ou plus proche encore, Hector Zazou, Peter Gabriel. Témoignage joué en concert avec Juan Carlos MELLADO et Laurence WATERS. Les titres interprétés cet après-midi du 6 décembre 2009 au SILLON D’ART sont extraits de quatre albums récents. Voir www.myspace.com/bernardlhoir.

Juan Carlos MELLADO a poursuivi ses études de guitare aux Conservatoires de Murcia et de Madrid où il a obtenu les plus hautes distinctions. Il a suivi également des cours internationaux de guitare avec les plus grands et a remporté de nombreux prix. Il a donné son premier récital à Madrid à l’âge de 12 ans ! Depuis, il joue en concertiste dans le monde entier. Parallèlement à sa carrière de musicien classique, Juan Carlos s’est intéressé aux musiques « populaires » : rock, folk, flamenco, bossa nova et jazz. Il joue notamment dans le duo jazz Everts-Mellado.

Après une formation de plus de 10 ans en chant, improvisation et danse dans l’Ecole des Arts et du Spectacle Mouvement (Waterloo), ce qui lui a permis de jouer sur des scènes belges renommées comme le Cirque Royal ou le Théâtre 44, Laurence WATERS s’est insérée dans des formations très variées, du jazz (Lola’s Band, avec Anne Wolf, Michel Morvan, Cédric Waterschoot) à la musique du monde avec le groupe Sureda et le groupe Bradyaga. Elle chantait dans le spectacle « Passage » de J. Mercier. Laurence, une voix chaude et envoûtante, comme dans un conte d’Andersen revisité.




Exposition-découverte
6.12.2009 – 14.3.2010 sur RV
Noëlle BLONDEAU Artiste peintre
présentée par Eugénie DE KEYSER










Pour présenter Noëlle, laissons la parole à Eugénie DE KEYSER, Docteur en Philosophie et Lettres – Professeur émérite à l’U.C.L. – connue pour ses nombreux essais sur l’art:
« Le temps passe, on change. Il arrive qu’on passe d’un lieu à un autre. A Bruxelles, succède une autre ville, mais cette fois au centre des forêts d’Ardenne. Noëlle BLONDEAU reste fascinée par tout ce qui est vivant, mais les arbres aux troncs rugueux sont désormais un élément essentiel de la vie, comme les oiseaux, les feuilles multicolores de l’automne et les fruits. Les couleurs se modifient, dans la gamme toujours raffinée apparaissent des gris très subtils et des pourpres évoquant notamment les cerises. L’apparition de toiles en lin brut invite à laisser visibles des fonds dont la texture et la tonalité imposent de nouvelles harmonies. Ce qui ne change pas c’est le réalisme de certains motifs, réalisme qui suggère jusqu’à la saveur des fruits, associé à un souci constant de construction, à la perfection du dessin, à la beauté des couleurs quelle que soit la gamme choisie. »



PAF: Adultes 8 euros/5 chèques culture, Enfants 5 euros/3 chèques culture
Réservez - le beau geste indispensable - au numéro 084 41 21 92




Manalou
Virginie RASE, saxophone
Florence SEYNAEVE, orgue et piano

Oeuvres de Händel, Bach, Walther, Albinoni, Maurice, Milhaud, Piazzolla

Dernier jour:
Exposition-découverte
Marie-Paule MEUNIER, céramiques
Martine REMACLE, tableaux



Sillon d’Art, Maboge 8 à 6 km de La Roche-en-Ardenne, N860 direction Houffalize
Réservation indispensable au 084 41 21 92 ou mf.zwanink@skynet.be
PAF Ad. € 8 ou 5 chèques culture, Enf. € 5 ou 3 cc
*Avec le soutien financier des Tournées Art et Vie de la Cté fr., de la Prov. du Luxembourg, de la MCFA



Virginie RASE (Lavacherie) et Florence SEYNAEVE (Marche) se sont connues enfants au Conservatoire de Namur et ont ensuite entrepris et réussi, Premiers Prix à la clé, l’étude de plusieurs disciplines musicales; Virginie au Conservatoire de Bruxelles, Florence à l’IMEP et au Conservatoire de Liège. Elles se sont retrouvées, après leurs études, professeur dans la même académie; Florence au piano, Virginie au saxophone. De leur amitié et de leur même passion pour la musique est né « Manalou » (http://manalou.be/). Le duo explore divers horizons, son répertoire se veut le plus large possible. Sans clivage et sans transition, Virginie et Florence nous emmènent du baroque à la variété en passant par le jazz, le saxo remplaçant ou la flûte ou la trompette. Leur oreille est leur seul guide, ce qui les amène parfois à faire des mélanges peut-être osés tel le saxophone sucré et l’orgue sacré …

Le programme de choix qu’elles proposent le samedi 24 octobre au SILLON D’ART met à l’honneur des compositeurs du XVIIème au XXème siècle :
- Saxo soprano et orgue pour des œuvres de G.F. HÄNDEL (1685-1759),
T. ALBINONI (1671-1751), J.S. BACH (1685-1750), J.G. WALTHER (1684-1748);
- Saxo alto et piano pour des œuvres de P. MAURICE (1868-1936), D. MILHAUD (1892-1974), A. PIAZZOLLA (1921-1992).


Dans son travail de peintre, Martine REMACLE cherche à transmettre une émotion esthétique en évoquant la lumière, et l’ombre son indissociable faire-valoir. Pour ce faire, plusieurs techniques sont mises en œuvre : croquis, aquarelle, gravure, dessin, peinture à l’huile, technique mixte. Dans les travaux exposés au SILLON D’ART, les plus représentées sont le glacis à l’huile, le pastel sec, l’aquarelle et d’autres associant huile, pigments naturels, liants. Les sujets et les supports sont, eux aussi, variés. L’ensemble témoigne de recherche, de qualité, de maîtrise.

Marie-Paule MEUNIER apprivoise la terre par la sculpture en autodidacte. Elle fréquente l’atelier de poterie à Clavier pendant plus de dix ans pour approfondir sa connaissance des différentes techniques de cuisson : faïence, grès, raku, four papier. Grâce à une formation au C.E.C. « Les Croisiers » de Liège, elle a découvert la terre sous d’autres angles ! La sculpture de la terre l’a amenée à une recherche profonde de simplicité, d’authenticité et de vérité. Elle nous fait découvrir des œuvres fortes et sensibles dans une matière pure et noble.

Samedi 12 septembre 2009 à 20h

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PAF: Adultes 8 euros ou 5 chèques culture, Enfants 5 euros ou 3 chèques culture
Réservez - le beau geste indispensable - au numéro 084 41 21 92 ou par mail à mf.zwanink@skynet.be


TANGO NUEVO
avec le trio Hora Cero *
Emma ADRIAN - piano
Philippe BRASSEUR – violon, alto
Claude HAYARD – accordéon, bandonéon


*Avec le soutien financier des Tournées Art et Vie de la Communauté Française, de la Province du Luxembourg, de la MCFA

Grâce aux tableaux de Martine REMACLE et aux céramiques de Marie-Paule MEUNIER, c’est dans un SILLON D’ART en grande tenue festive que va se produire le 12 septembre 2009 le trio HORA CERO, une formation classique autour de l’univers envoûtant de la musique d’Astor PIAZZOLLA, le tango nuevo. Cette musique tellement évocatrice dépeint le peuple argentin dans toute sa force, sa colère, mais aussi son amour, sa chaleur. Emma ADRIAN, Philippe BRASSEUR et Claude HAYARD nous emmènent avec passion dans des mélodies langoureuses, des rythmes obsédants et enivrants. Trois musiciens hautement qualifiés dans plusieurs disciplines qui se produisent dans des sphères culturelles diverses. Par exemple la composition pour Emma; la musique de chambre, l’orchestre, le quatuor, la composition et l’enseignement pour Philippe; la scène, la chanson française, la composition, la fondation de groupes pour Claude.


EXPOSITION-DECOUVERTE
du 12.9. – 24.10.2009
Marie-Paule MEUNIER - céramiste
Martine REMACLE – peintre


Dans son travail de peintre, Martine REMACLE cherche à transmettre une émotion esthétique en évoquant la lumière, et l’ombre son indissociable faire-valoir. Pour ce faire, plusieurs techniques sont mises en œuvre : croquis, aquarelle, gravure, peinture à l’huile, technique mixte. Dans les travaux exposés au SILLON D’ART, les plus représentées sont le glacis à l’huile, le pastel sec, l’aquarelle et d’autres associant huile, pigments naturels, liants. Les sujets et les supports sont, eux aussi, variés. L’ensemble témoigne de recherche, de qualité, de maîtrise.

Marie-Paule MEUNIER apprivoise la terre par la sculpture en autodidacte. Elle fréquente l’atelier de poterie à Clavier pendant plus de dix ans pour approfondir sa connaissance des différentes techniques de cuisson : faïence, grès, raku, four papier. Grâce à une formation au C.E.C. « Les Croisiers » de Liège, elle a découvert la terre sous d’autres angles ! La sculpture de la terre l’a amenée à une recherche profonde de simplicité, d’authenticité et de vérité. Elle nous fait découvrir des œuvres fortes et sensibles dans une matière pure et noble.

Samedi 13 juin 2009 à 20h


PAF: Adultes 8 euros ou 6 chêques culture, Enfants 5 euros ou 3 chêques culture
Réservez - le beau geste indispensable - au numéro 084 41 21 92


Musique Classique: 
DE LA MÉLODIE A L’OPÉRA

Dans le décor enchanteur des « COQUELICOTS » de Martine GUISSET, le SILLON D’ART vous invite à un programme musical inédit « DE LA MÉLODIE A L’OPÉRA » : chant lyrique/Maïté FONTAINE et piano/Roberto GUTIERREZ. Et la découverte de Valentine LIEGEOIS,  une enfant d’à peine 7 ans. 

Grâce son oreille absolue dépistée dès l’âge de 3 ans et son talent pianistique hors du commun, Valentine LIEGEOIS reçoit avant 5 ans de belles distinctions lors de concours en Belgique, en Allemagne, en France. En 2007, elle décroche le deuxième prix du concours du Conservatoire Scriabine à Paris, en 2008 le Premier. En 2008, en Belgique, lors du concours  « EPTA Belgium », elle reçoit le diplôme « Jeune talent prometteur », en 2009 elle est finaliste. A Rome, elle vient de recevoir « Il Primo Premio Assoluto » (premier prix absolu) avec 99/100.

C’est au Conservatoire Royal de Liège que Maïté FONTAINE obtient successivement ses diplômes: 2000, Premier Prix chant opéra ; 2002, Premier Prix chant concert ; 2004, Prix Supérieur de chant opéra avec distinction ; 2006, diplôme de méthodologie du chant. Depuis cette formation intensive, elle consacre toute sa carrière au chant et se perfectionne  dans un répertoire pour soprano lyrique.  Ainsi, elle aborde les rôles de Ellen (Lakmé – Léo Delibes), Sophie (Werther – Massenet), Micaëla (Carmen – Bizet) ainsi que les airs de La Comtesse (Les Noces de Figaro – Mozart), Liù (Turandot – G. Puccini) et Mimi (La Bohème – G. Puccini).  Sa connaissance de la langue allemande lui permet d’aborder aisément un répertoire de mélodies allemandes. 

Après un premier prix de piano et de musique de chambre au Conservatoire de Verviers, Roberto GUTIERREZ continue ses études au Conservatoire Royal de musique de Liège où il est actuellement et depuis 1978 pianiste accompagnateur dans les classes de Chant, Art lyrique et chant d'ensemble. Il est souvent sollicité pour accompagner des Master classes notamment  au service du chanteur lyrique Nicolas Christou ainsi qu'à l'étranger (Master classes de flûte à Barcelone chez Magdalena Martinez, professeur au Conservatoire de la dite ville). Pour lui, la voix est le plus beau des instruments.


Exposition: 
Les coquelicots de Martine GUISSET

« En famille, à l’école, j’entendais « elle est douée ». Dires qui m’ont beaucoup plu ! Bien plus tard, un jour, séduite par la transparence et la fraîcheur d’une aquarelle de Bernadette Galle, mon destin s’est fixé, j’accrocherai mes propres aquarelles aux murs de ma maison. Plusieurs élans vibrent en moi. Outre les coquelicots, il y a les arbres, les fêtes, les femmes … Mais pourquoi les coquelicots ? Dans le langage des fleurs, le coquelicot incarne « l’ardeur fragile ». Il suscite la force et la fascination de la force. C’est un paradoxe, comme la vie, tout de vulnérabilité et de puissance.

Tellement de feu en moi/Tellement zen aussi/Je transcende le rouge coquelicot/

Au cœur de l’ineffable, doucement, j’aime à me perdre/En apnée, je plonge.

Mouvances, étonnements extrêmes/Soupirs, chuchotements/Une étincelle d’éternité s’offre à moi. »

M. Guisset
http:// www.martineguisset.be

Samedi 4 avril 2009 à 20h


PAF Ad. 9 eurosou 6 chèques culture, Enf. 5 euros ou 3 chèques cultureeuros
Réservez - le beau geste indispensable - au numéro 084 41 21 92


OverOceans – Aliana Luda
Avec le soutien financier des Tournées Art et Vie de la Cté fr., de la Province du Luxembourg, de la MCFA


Mathilde RENAULT – http://www.mathilderenault.com/ - s’est d’abord cherchée entre photographie, peinture, musique. A 16 ans, elle se met au piano et s’y révèle d’emblée une artiste des plus prometteuses de la scène belge de musique actuelle. Dans son premier album « OverOceans-Aliana Luda », label Carbon7, elle transcende les genres classique, moderne, jazz et musique du monde, au profit d’une pleine expression de soi. Pour en interpréter les douze titres, ses propres compositions, ce 4.4.2009 au SILLON D’ART, Mathilde RENAULT s’est entourée de trois musiciens belges, trois valeurs sûres : la violoncelliste Claire GOLDFARB, le contrebassiste Arne VAN DONGEN, le percussionniste Stéphan POUGIN. Des virtuoses dont l’excellente formation initiale n’a d’égale que leur carrière jalonnée d’expériences de partage et de rencontre. Nous vous conseillons de visiter leurs sites et bien sûr de venir les écouter dans « nos sillons » magiques.

Claire GOLDFARB (http://www.homerecords.be/francais/goldfarb/bio_goldfarb.php) s’exprime dans de grands orchestres et opéras avec sa maîtrise parfaite du langage classique. Sa recherche de qualité l’amène à développer des projets avec le monde de la danse et du théâtre. Dans le cadre des Jeunesses Musicales, depuis trois saisons déjà, elle crée des spectacles « jeune public » (parents admis) en dialogue avec des conteurs, des écrivains, des chanteurs. Elle aime partager son univers dans des ateliers et dans ses cours de violoncelle. Suite à une collaboration pour réaliser la bande sonore « Ergon » de Joël Godefroid (film qui a reçu de nombreux prix internationaux), elle vient de sortir un disque solo [homerecords].

Arne VAN DONGEN (http://www.mathilderenault.com/fr/arnevandongen.php) acquiert une formation dans trois disciplines, chacune couronnée d’un premier prix : histoire de la musique, harmonie écrite et contrebasse. Il fait vibrer sa « double bass » dans de multiples contextes et projets musicaux. De la musique classique sur les ondes (VRT) ou dans des orchestres et opéras renommés. Aux quatre coins de notre pays et à l’étranger, il s’investit tant dans l’improvisation, le jazz, la musique du monde que dans le théâtre et la danse. Il se produit avec de nombreux professionnels de ces divers domaines. Avec le groupe PANTA RHEI (Steve Houben, Pascal Chardome, Didier Laloy) il enregistre un CD et fait le tour du monde. En septembre 2000, il devient coordinateur musical pour l’ensemble OXALYS.

Stéphane POUGIN (http://www.jazzinbelgium.com/person/stephan.pougin) se forme à la percussion à l’Académie d’Arlon, d’Etterbeek (où il reçoit la Médaille du Gouvernement) et au Conservatoire de Bruxelles avec Georges Elie Octors et Robert Van Sice. A l’armée, il entre dans la « Musique de la Force Aérienne » et devient rapidement soliste. Grâce à ses nombreux voyages, bientôt les rythmes d’Afrique, de Cuba et d’ailleurs n’ont plus de secret pour lui. Avec le groupe PANTA RHEI, il se spécialise dans la musique européenne, contemporaine et traditionnelle. Par ailleurs, il se produit avec des ensembles de musique baroque (Les Agrémens) et de musique Renaissance (Cetra d’Orfeo).



EXPOSITION
Les coquelicots de Martine GUISSET


« En famille, à l’école, j’entendais « elle est douée ». Dires qui m’ont beaucoup plu ! Bien plus tard, un jour, séduite par la transparence et la fraîcheur d’une aquarelle de Bernadette Galle, mon destin s’est fixé, j’accrocherai mes propres aquarelles aux murs de ma maison. Plusieurs élans vibrent en moi. Outre les coquelicots, il y a les arbres, les fêtes, les femmes … Mais pourquoi les coquelicots ? Dans le langage des fleurs, le coquelicot incarne « l’ardeur fragile ». Il suscite la force et la fascination de la force. C’est un paradoxe, comme la vie, tout de vulnérabilité et de puissance.


Tellement de feu en moi/Tellement zen aussi/Je transcende le rouge coquelicot/
Au cœur de l’ineffable, doucement, j’aime à me perdre/En apnée, je plonge.
Mouvances, étonnements extrêmes/Soupirs, chuchotements/Une étincelle d’éternité s’offre à moi. »

M. Guisset

Février 2009 - Maria Pierret était l'invitée du mois dans le Bulletin communal de La Roche

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Le Bulletin Communal de La Roche avait choisi Maria Pierret comme "Invitée du mois".

Une belle publicité, et aussi une belle rencontre avec le passé de la ferme.

Voici le texte de l'article.



En restaurant l’ancienne ferme de ses grands-parents à Maboge, Maria PIERRET a voulu offrir une nouvelle vie à ce bel édifice du siècle dernier.

Depuis près de 9 ans, elle partage sa passion pour l’art et la culture en nous invitant à découvrir différents artistes de la région et d’ailleurs dans ce cadre chaleureux de pierres et de charpentes apparentes devenu… SILLON D’ART.

Rencontre…

Madame PIERRET, pouvez-vous nous relater votre parcours en quelques mots ?

Il y a vingt ans cette année, je débutais les travaux de rénovation de la ferme construite par mon grand-père paternel Victor Pierret (1855-1940) quelques 120 ans auparavant. C’est aussi l’année, le mois même, de mes 75 ans. Double anniversaire.

J’ai commencé ma vie professionnelle comme institutrice. Grâce à une licence en pédagogie à la KUL, j’ai pu devenir responsable de la formation de futures institutrices à Pesche, diriger une école secondaire et travailler comme conseillère dans un bureau national d’enseignement à Kinsasha (Zaïre), assurer un poste d’expert dans un comité international de promotion humaine à Rome ainsi que dans un centre européen pour le développement de la formation professionnelle à Berlin. Dans ces deux dernières villes, ce fut, par immersion, l’éveil du goût des arts.

Mes activités professionnelles comportaient beaucoup de voyages. Ces diverses missions ont constitué un puissant facteur d’évolution personnelle et de formation continue.

Après vingt ans à Berlin, j’ai posé mes valises à Maboge. Avec le SILLON D’ART, je voyage à nouveau… dans des sphères artistiques cette fois.

Pouvez-vous nous préciser les différentes étapes qui ont conduit à la création du projet Sillon d’Art ?

Suite au décès de l’oncle Louis en 1980 et en 1982 de la tante Alice, la ferme familiale a été mise en vente publique. En l’achetant, le 28 août 1982, ai-je été marquée par son imposante beauté* ? Ai-je été concernée par le fait que nous la devions à l’élan vital de notre aïeul ? Ai-je été émue par le souvenir des vacances et des séjours à la ferme à Maboge durant l’enfance et l’adolescence ? Je fus, c’est certain, encouragée par les membres de ma famille à peu près tous rassemblés le jour de la vente.

* Elle est mentionnée au « Patrimoine Monumental de la Belgique Vol. 7 (Luxembourg/Marche-en-Famenne), Ministère de la Culture française, Ed. Soledi Liège 1979 p. 259

L’idée de la vouer à la culture, d’y amener des artistes et du public, n’est venue que plus tard, un matin de printemps 1995, sans doute à la sortie d’un beau rêve. De l’agriculture à la culture, un nouveau destin pour la vieille ferme et un nom pour sa nouvelle vie « SILLON D’ART ». Cette appellation SILLON D’ART, je l’ai choisie parmi beaucoup d’autres qui me trottinaient dans la tête. Elle exprimait au mieux mon objectif et mes motivations, avec la continuité passé, présent, futur.

Chantier après chantier, le bâtiment a pu être ouvert au public en août 2000 lors d’une inauguration festive en présence des autorités communales. Le Député-Bourgmestre Jean-Pierre Dardenne a souligné à cette occasion la réussite de la rénovation (Arch. F. Simon).

Ainsi, depuis 2000, de petits éclats d’art sont mis en lumière, 6-7 fois par an. Chaque événement musical est assorti d’une exposition de tableaux avec aussi parfois des sculptures. Une deuxième partie littéraire peut figurer au programme. Bref, un mixage heureux, une hybridation vivifiante dont les éléments entrent en résonance les uns avec les autres, très loin d’une production en série.

De quelles infrastructures disposez-vous aujourd’hui ?

Les événements se déroulent à l’étage, le haut de l’ancienne grange, sous le toit, où 80 personnes peuvent trouver place. Au rez, un grand salon pour quelque 30 personnes et une cuisine professionnelle. Tant à l’étage qu’au rez, les murs de schiste sont parfaits pour les expositions.

Le nouvel orgue

La possibilité de recevoir des pianistes professionnels, de diversifier davantage la programmation a été accrue par l’acquisition d’un piano Grotrian-Steinweg et d’un orgue avec cinq jeux (flûte, bourdon, doublette,…) du facteur d’orgue Etienne Debaisieux. L’orgue, parfaitement calibré pour la salle, en rehausse le prestige, la magie. Il sera inauguré sous peu en présence d’un public d’invités du SILLON D’ART. La préparation de cet événement majeur est en cours. Dans le futur, nos programmations musicales feront la part belle à ces deux instruments.

Quels critères retenez-vous pour choisir les artistes qui exposent ou se produisent dans vos salles ?

Au début, nous avons accueilli des artistes locaux. Le peintre WILLOOS, René Lejeune, à l’époque Doyen à La Roche, nous en a fait connaître plusieurs. Par exemple, un photographe à Bérismenil, un sculpteur à Hives, un flûtiste à St Hubert, deux écrivains à Bastogne.

Ensuite, de proche en proche, le cercle des artistes s’est élargi. Par ailleurs, l’exploration de l’offre régionale a permis d’en découvrir d’autres. A présent, de plus en plus d’acteurs culturels proposent leur projet. L’important est de trouver des programmes qui soient bien adaptés à la configuration des lieux. Comme le but est d’apprécier diverses formes d’expression culturelle, des musiciens de jazz comme de musique classique, des photographes comme des sculpteurs, des peintres comme des bijoutiers, sont les bienvenus. Quatre critères nous guident. Le programme est-il adapté ? Représente-t-il une découverte intéressante ? Le cachet demandé est-il dans nos moyens ? L’artiste a-t-il le sens du partage ?

Comment se déroule l’organisation d’une exposition ou d’un concert ?

L’organisation relève d’un travail collectif. Dès 2000, une équipe déterminée se met en place, des proches, des bénévoles. Michel (Nisramont) conçoit une affichette aussi simple que belle et efficace. Marieke (Melreux), la fée des lieux, s’active à toutes les étapes du processus, et à l’accueil Christine et Nadine (Marche), deux présences souriantes et efficaces. Nik et Daniela, un couple mélomane (Hubermont), assurent les entrées. Pierre, psychologue et informaticien (Erpent), avec bonne grâce, crée et met à jour le site Internet (http://users.swing.be/sillondart). Les événements du SILLON D’ART trouvent peu à peu place dans les petits comme dans les grands journaux et, depuis toujours, de manière professionnelle et fidèle dans le bulletin communal. Depuis peu, d’autres sites Internet relayent les informations et publient des photos (http://www.coeurdelardenne.be/ et http://www.luxbel.be/).

Quel est le profil de vos « visiteurs » ?

Les visiteurs de « nos sillons » qui viennent de 40 km à la ronde, et parfois de plus loin, placent la culture dans leur emploi du temps. Ils se font du bien. Ils viennent en famille ou en compagnie d’amis, de connaissances. Entre l’équipe, les artistes et ces multiples adeptes de la curiosité culturelle, des liens se tissent, des réseaux d’amitié s’établissent. N’est-ce pas in fine ce que la culture nous apporte de meilleur ?

Trouvez-vous que l’on s’intéresse encore suffisamment à l’art et à la culture aujourd’hui ?

Ma réponse est oui. Les gens sont magnifiques. Dans nos communes et leurs nombreux villages, les divers acteurs organisent nombre d’activités en vue de découvrir la nature, les traditions, le petit ou le grand patrimoine local. Cela n’est-il pas aussi culturel ? Le public ne répond-il pas présent malgré la multitude des sollicitations ?

Comment définiriez-vous le " bon art " ?

Je ne suis pas compétente pour donner une définition du « bon art ». A mon sens, l’art est en création permanente. Il fait partie de la vie humaine depuis la nuit des temps. Renouveler les codes du beau, c’est faire advenir de l’art.

Lors d’une exposition, un tableau, une photo, une sculpture, me touche, m’interroge. Un « quelque chose » qui émane de l’ensemble de l’œuvre. L’analyse des éléments renforce l’impression de beauté et m’amène dans un dialogue avec l’œuvre. Il n’est pas impérieux que je l’achète. Lors d’un concert au SILLON D’ART, c’est tout un monde qui écoute, vibre. Mais je pense avoir une émotion propre supplémentaire parce que c’est « chez moi », parce que le rêve s’accomplit.


Quel est le programme des activités pour ces prochains mois ?

Dans l’immédiat, la tâche est de préparer les rendez-vous pour l’année 2009-2010. Pour le programme 2008-2009, encore deux grands événements et une exposition. Le samedi 4 avril à 20h, Overoceans avec Mathilde Renault (piano, voix, composition), Caroline Shaw (violon), Stephan Pougin (percussion), Arne Van Dongen (double bass). En fin de saison, le samedi 13 juin à 20h, Maïté Fontaine (soprano) et Roberto Gutierrez (piano) présenteront des œuvres de Richard Strauss, Jongen, Poulenc, Fauré, Puccini, Léhar. L’exposition d’avril à juin est consacrée à l’œuvre de Martine Guisset. En 2010, le SILLON D’ART aura 10 ans. Il faut déjà penser à une grande fête …